Madagascar: risque de dipartition de toute la fôret d'ici 30 ans

Risque de disparition de la forêt de Madagascar La couverture forestière de Madagascar s’amenuise d’année en année et pourrait disparaître d’ici 30 ans, selon une ONG locale.
L’Alliance Voary Gasy (AVG) s’alarme d’une déperdition imminente de la forêt naturelle de la Grande île. Actuellement, la couverture forestière ne représente plus que près de la moitié de celle des années 50, selon le président de l’AVG Ndranto Razakamanarina.
Il est fort probable que la forêt naturelle malgache disparaîtra d’ici 30 ans si la pauvreté, la gouvernance des ressources forestières et la croissance démographique restent inchangées, relaie le quotidien Les Nouvelles.
A l’heure actuelle, la couverture forestière des 22 régions du pays s’étend sur une superficie totale de 59 269 558 hectares. Cette surface s’amenuise graduellement d’année en année, du fait des phénomènes de déforestation qui ne cessent de prendre de l’ampleur ces dernières années, et ce, en dépit des efforts entrepris par les autorités environnementales locales.
De 1990 à 2005, soit en 15 ans, la forêt naturelle malgache est passée de 10,8 hectares de superficie à 9,3 millions, d’après l’organisation non-gouvernementale AVG.
La région de l’Itasy (centre-ouest) est la plus touchée par la dégradation forestière avec une superficie de 44 hectares de forêt naturelle en 2005, contre 628 hectares en 1990.
Pour sa part, le président de l’AVG espère pouvoir renverser la courbe de la déperdition de la forêt malgache, malgré ces indicateurs alarmants. « On s’est félicité quand on est arrivé à diminuer cette déperdition entre 2000 et 2005, soit de 1% à 0,53% par an, sans pouvoir imaginer un seul instant qu’il est tout à fait possible d’augmenter notre potentiel forestier tout en l’exploitant d’une manière durable», déclare Ndranto Razakamanarina, s’exprimant comme porte-voix du mouvement écologiste à Madagascar.
Au cours d’un atelier sur la gouvernance forestière à Antananarivo, le président de l’AVG a également montré du doigt le saccage des réserves forestières faute de cadre politique plus stricte en la matière. Cette situation s’est empirée entre 2009 et 2011 avec la légalisation de « l’exportation illicite » de 25 000m3 de bois précieux d’une valeur de près de 200 millions de dollars, selon Ndranto Razakamanarina.
Avant qu’il ne soit trop tard, « on devrait passer d’une vision technicienne et linéaire à une vision holistique de gestion durable des ressources naturelles ; passer d’une vision conservationniste à une vision de développement durable ; aider les gens à passer d’une situation assistée à une situation de challenger ; clarifier les règles du jeu ; assurer un partage de responsabilités et des ressources à tous les niveaux », conclut le patron de l’Alliance Voary Gasy.

Source : Les Nouvelles
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